GUINEE: CNLS-Ministère des Droits de l’Homme et des libertés publiques

Les magistrats et les OPJ prennent la parole dans la lutte contre le Sida – Avec le soutien de l’ONUSida.
Le réseau des médias africains de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Remastp) pour tisser la toile Ouest et centre Africaine.
Initiative soutenue par M. Mamadi Diakité, conseiller régional principal des droits humains, justice et lois pour l’Afrique de l’ouest et du centre, le Réseau des médias africains de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (REMASTP)était convié à un atelier de renforcement de capacité des droits humains et VIH présidé par le Ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, M.Gassama Khalilifa Diaby.
De nombreux dispositifs sur les questions de réduction de risques de transmission ont transformé le fléau fatal ou Sida en une affection chronique dont la médicine dit aujourd’hui qu’elle pourrait être bientôt vaincue, ont été notés en Afrique de l’ouest et du centre. Et les combats des militants, ceux qui touchés ou non par le virus ont décidé de s’unir pour résister à la peur et ceux qui, touchés par ceux qui en étaient atteints, décidèrent de l’aider ont favorisé par-ci et par-là l’émergence de réseaux associatifs hier discriminés et stigmatisés aujourd’hui, un tant soit peu, acceptés. Mais il faut remarquer que la Guinée, comme les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre, est prise au piège de stratégies de lutte contre le sida. La tuberculose et le paludisme, selon le secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le sida (CNLS). Si l’on en juge par ses résultats, d’excellents progrès ont été atteints. Seulement, pour Mme la coordinatrice de l’ONUSIDA-Guinée, la lutte contre le sida rencontre des limites. Et si l’on pèse bien les avantages et les inconvénients respectifs des modèles proposés par les partenaires, de vieux affrontements opposent par exemple la Banque Mondiale, les nations unies et la Coopération française. Et c’est pour poser des questions de fond que l’urgence de mécanisme de responsabilité s’impose : car si dans le monde de l’entreprise, un client mécontent est un client perdu, comment alors et à qui la personne vivant avec le VIH/SIDA peut-il se plaindre, lorsqu’un programme stratégique de lutte contre le sida échoue ?est-ce à dire que l’aide au sida n’a plus droit de cité ? Les grands plans sur le sida, la tuberculose, le paludisme ont eu leurs limites. Par contre, l’efficience de la stratégie et la réduction des risques de transmission ne peuvent être le fait des acteurs politiques, des partenaires internationaux et des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Effectivement, comme l’a reconnu Dr Mohamed Sano du SE/C NLS, dans sa présentation des cas de stigmatisation et de discrimination, ces cas ont créé une autre problématique plus pressante : celle de leur survie. De fait, ils ont concouru à la dégradation des PVVIH. Et aujourd’hui, c’est presque l’exclusion ou non des PVVIH qui est en jeu. Le moment semble propice pour développer une nouvelle approche sous-tendue par une logique de développement durable plutôt que de maximiser les réseaux à court terme. Dans ce cadre, il faudra bien s’interroger sur la place des Réseaux et Associations (escadrons VIH, ReGAP+…) dans les droits humains des PVVIH. Et les opportunités offertes par l’ONUSIDA, aussi minimes soient-elles, devraient être saisies en ce sens. Outre ces options techniques, économiques, d’autres stratégies s’avèrent utiles.
La récente volonté des Ministres de la justice et des magistrats sur le VIH et le droit en Afrique de l’ouest et du centre de s’engager, concrétise un choix politique. Mais à l’exemple de ce que tente la Guinée, parle biais du Ministère des droits de l’homme et des libertés publiques, une approche pragmatique avec l’Observatoire national des droits des PVVIH, parait difficilement contournable à l’avenir.
En réalité, une démarche pro-active et constructive permettra aux PVVIH en Afrique de l’ouest et du centre, selon Mamadi Diakité, de faire valoir leurs droits. Un travail de fond posé par l’Observatoire ne saurait se faire sans des alliances stratégiques autour d’intérêts communs. C’est pourquoi, insistera-t-il, pour que les marges de manœuvre ne fassent pas défaut mais que la volonté politique, puisse être le remède à ces maux. Ce sont en effet des attitudes et des habitudes politiques qui méritent d’être avant tout d’être rénovées. Et les médias, surtout le REMASTP peuvent être une stratégie de contournement a-t-il poursuivi. Déjà, le ton a été donné par l’ordonnance N°056/2009/PRG/SGG relative à la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/SIDA en république de Guinée, bien fouillée par le juge Siriman Kouyaté de Dubreka pourtant non vulgarisée, a-t-il relevé. Signalons que le REMASTP a été évoqué par le secrétaire exécutif du CNLS lors de son allocution de bienvenue.
Par ailleurs, les débats particulièrement des magistrats et des officiers de la police judiciaire se sont déroulés dans un esprit de dialogue ouvert et constructif après l’exposé du conseiller du MDHLP sur l’observatoire, M.Diawara. Les travaux en groupe ont été très fructueux. Le 2ième conseiller Abou Katt Camara du Ministère des Droits de l’homme et des libertés publiques a donné de larges informations sur l’Observatoire.

Moussa Iboun Conté

~ par noeltadegnon sur 27 juillet, 2013.

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